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Yasmina AZZOUG (TBS 1996) - Romancière

09 juillet 2020 Portraits / Podcasts

"Je ne crois pas aux voies définitives, mais aux parcours hybrides et métissés" 

   
   

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis née à Toulouse il y a 45 ans. J'ai un parcours de manager en développement des ventes, puis d'entrepreneur.

Je suis curieuse de nouvelles expériences, ce qui m'a permis d'appréhender des environnements très différents (multinationales, PME, TPE, start-ups, ingénierie culturelle).

Je suis en phase de reconversion vers un nouveau métier : écrivain !

Pourquoi avez-vous choisi TBS, pour vos études ? Parlez-nous de votre parcours étudiant à TBS !

En intégrant TBS, je savais que je me dirigerais certainement vers la majeure "Produits Grand Public" parce que j'étais très intéressée par les marques du quotidien. Je ne sais pas si c'était aussi clair dans ma tête qu'aujourd'hui, mais les multinationales sont d'excellents terrains de jeu pour affûter ses capacités d'analyse, sa créativité, son goût pour l'excellence et le dépassement.

L'enseignement à TBS est suffisamment précis et technique pour constituer une boîte à outils très opérationnelle. Et à la fois, l'ouverture intrinsèque à ce type de formation permet de découvrir des structures très différentes. Je crois me souvenir que Geneviève Cazes-Valette (fantastique professeur !) nous disait qu'au-delà du contenu pédagogique, TBS apprenait à apprendre. Ce qui s'est avéré et un véritable avantage compétitif. Nous sommes formatés à appréhender des situations et des personnes, à les comprendre et à interagir avec elles.

Avez-vous des anecdotes de promo à raconter ? Ou étiez-vous engagé.e au sein d’une association lors de vos années à TBS ?

J’ai plusieurs souvenirs de TBS !

J'ai échappé à l'après-midi de bizutage parce que je passais mon permis ! Je me souviens aussi de l'ambiance nocturne et survoltée des projets à remettre en urgence… Enfin, je ne pourrais jamais oublier mon trimestre de stage en Equateur.

Que faites-vous aujourd’hui et comment en êtes-vous arrivée à ce stade de votre carrière professionnelle ? (Vous pouvez décrire les grandes étapes de votre parcours professionnel)

J'ai un parcours classique : un baccalauréat série C (équivalent du bac S) parce que j'avais de bonnes notes et que cela permettait d'ouvrir de nombreuses portes. Puis, j'ai longtemps hésité entre prépa-HEC et ... médecine !

J'ai choisi la voie Grandes Ecoles de commerce pour la possibilité d'exercer des métiers variés dans des environnements tout aussi variés. A la sortie de l'école, après la majeure "Produits Grand Public", j'ai occupé des postes en marketing (chef de produit, puis responsable marketing client), puis en direction grands comptes au sein de multinationales en PGC (Colgate, Bic, L'Oréal) et agroalimentaire (Les Fromageries Occitanes).

En parallèle, quelque chose m'occupait depuis toujours et qui allait devenir peu à peu essentiel : mon enthousiasme pour la culture en général et pour la littérature en particulier. Au lieu de passer un Master Ingénierie culturelle (dont le contenu académique ressemblait à ce que j'avais appris avec TBS), j'ai passé une Licence de Lettres modernes, puis un Master Recherche en Littérature Générale et Comparée à Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Mon pari était de transférer mes compétences en conception et organisation de projet vers des métiers et des enjeux qui étaient plus aspirationnels pour moi. J'ai effectué des missions dans l'univers de l'événementiel littéraire (Salon du Livre Paris, par exemple) et de la coopération internationale (Culturefrance, désormais Institut français).

Par la suite, comme je tenais à revenir à Toulouse, je me suis mise à mon compte en tant que conseil en stratégie go-to-market essentiellement auprès de PME et start-ups.

Enfin, j'ai pris la décision il y a deux ans de consacrer mon temps à l'écriture de mon premier roman. Je me suis accordé le temps de tenter cette aventure parce qu'elle correspond à ce qui est essentiel pour moi. Je suis en phase d'apprentissage et d'expérimentation. Les prochains mois me diront si le modèle économique est viable. En outre, cette orientation n'est pas figée, elle m'amènera peut-être vers d'autres sentiers de découverte.

En savoir plus sur le premier Roman de Yasmina "L'Histoire et la Géographie"

Quels conseils donneriez-vous aux alumni de TBS, étudiant.e.s ou diplômé.e.s qui aimeraient avoir le même type de parcours que le vôtre ?

Dès l'entrée à TBS, j'ai su que j'avais plutôt envie de métiers marketing et commerciaux parce que cela correspondait à ma personnalité et mes compétences. Cela s'est précisé durant les stages.

Néanmoins, mon parcours montre que je ne crois pas aux voies définitives, mais aux parcours hybrides et métissés. Les diplômés d'aujourd'hui ont la chance d'être dans une époque où cette idée est plus acceptée qu'à mon "époque" !

Je leur conseille de rester curieux et d'apprendre tous les jours, au-delà du champ purement TBS. Assistez à des conférences ou écoutez des podcasts (de TEDx au Collège de France), lisez (des romans, des essais, des magazines, ...), rencontrez des gens de tous horizons, réseautez surtout quand vous n'êtes pas en demande de stage ou d'emploi, répondez aux demandes d'aide.

Ne sacrifiez pas votre humour, ne soyez pas des caricatures ou des originaux à tout prix ! Cherchez votre chemin et vos voies successives, nous sommes une des rares éducations qui permette cette agilité !

Le réseau alumni a-t-il été un appui pour vous ? Si oui, comment vous a-t-il aidé ?

J'ai suivi avec intérêt la création de la Fondation TBS, ainsi que les différents afterworks parce qu'ils permettent d'échanger et de préciser son pitch, que l'on soit ou non en recherche de nouvelles opportunités. C'est important de se confronter aux autres parce que cela permet de réfléchir et grandir.

J'ai reçu de multiples messages, souvent des questions précises sur une entreprise ou une demande de coaching pour un entretien. J'ai toujours pris le temps de répondre ou de rencontrer les personnes. C'est important de tendre la main, même si c'est modeste et pour quelques minutes.

Enfin, j'ai une conception du réseau qui est plus affective qu'obligatoire ... Ma meilleure amie est aussi une ancienne de TBS !




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1 Commentaire

Genevieve CAZES-VALETTE (PGE, 1977)
Il y a 5 ans
bravo pour ce beau et riche parcours Yasmina
tu as oublié toutefois de nous préciser le titre de ton roman et l'endroit où on peut le trouver... dommage. J'ai hâte de le lire
bises

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