Julie Pasquet : une "artiviste" engagée

Julie Pasquet (PGE 2021) a construit son parcours autour de son engagement pour l'écologie et la justice sociale. Cofondatrice du collectif Le Bruit Qui Court, elle utilise l'art comme un moyen d'activisme, et continue ainsi de développer son engagement militant même après son passage à TBS Education.

Julie commence son parcours à Sciences Po Toulouse avant de rejoindre TBS Education en 2019. Son objectif avec une école de commerce ? Compléter sa formation en découvrant le monde de l'entreprise et ses mécanismes.

Dès son arrivée au Programme Grande Ecole, elle s'engage au Bureau du Développement Durable (B3D), où elle apprend à travailler en équipe et à gérer des projets. L’organisation des Assises Nationales Étudiantes du Développement Durable (ANEDD) en 2018 est une expérience clé dans son parcours. Cet évènement lui permet d’exploiter ses nouvelles compétences tout en se confrontant aux défis de la mobilisation collective.

Ces expériences à TBS Education lui ouvrent alors les yeux sur les possibilités de se créer un parcours aligné avec ses valeurs : l’engagement devient une priorité dans sa vie professionnelle.

"TBS Education m'a permis de réaliser que je pouvais inventer mon propre métier et mettre l'engagement au cœur de celui-ci "

Après ses études, Julie prend un virage audacieux en refusant un CDI dans un cabinet de conseil pour se consacrer à son engagement militant.

Elle fonde en 2021 Le Bruit Qui Court, un collectif qui allie art et activisme pour sensibiliser aux enjeux sociaux et écologiques. L'objectif : créer un espace où l'art soutient les luttes écologiques. Ce collectif se distingue par sa capacité à rassembler des artistes et des activistes autour de projets novateurs, permettant d'expérimenter de nouveaux récits de société.

"L'art a un pouvoir unique pour toucher les gens et renouveler les formes d’engagement"

Aujourd'hui, Julie coordonne un collectif de 40 personnes et une communauté de 500 bénévoles, gérant la stratégie, les équipes et les finances tout en s'impliquant sur le terrain. Elle se décrit comme un "couteau suisse" et apprécie la liberté que lui offre son métier.

En Août 2024, elle intervient aux Universités d'été du MEDEF afin de confronter des dirigeants d'entreprises aux contradictions de leurs modèles économiques. Elle insiste sur l'importance d'ouvrir un dialogue autour de pratiques plus responsables, en particulier sur l'idée d'une "économie tournée vers le soin". Ce concept propose de replacer les besoins humains et écologiques au centre des décisions économiques, en repensant les modèles actuels pour intégrer des pratiques durables et éthiques, plutôt que de se concentrer uniquement sur la rentabilité.

Julie fait face à plusieurs défis, notamment la création d'un modèle économique viable pour son collectif. Comme beaucoup d'initiatives militantes, Le Bruit Qui Court doit trouver un équilibre entre l'indépendance de ses actions et les ressources nécessaires à leur réalisation.

Un autre enjeu crucial pour Julie est le soin militant, c'est-à-dire l'importance de préserver l'énergie des membres du collectif pour éviter l'épuisement. Ce soin passe par l'organisation d'un travail soutenable, la gestion du stress et le maintien d'une dynamique positive au sein de l'équipe.

Elle les encourage à explorer différentes opportunités et à ne pas craindre d'innover dans leur parcours. Elle rappelle que chaque choix de carrière peut devenir un acte d'engagement, à condition de rester fidèle à ses valeurs et de chercher à avoir un impact positif.

« Posez-vous la question : “Qu’est-ce-qui me met profondément en joie ? À quoi je veux contribuer dans ce monde ?” »

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