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Pierre Olivier NAU (TBS 2000)- Directeur de Manatour

27 août 2020 Portraits / Podcasts

J’ai 44 ans, je suis marié (ma femme s’appelle Marie) depuis bientôt 10 ans, nous avons deux enfants: Gustave 7 ans, et Madeleine 4 ans 1/2. Nous vivons à Levallois, à côté de Paris.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots?

Je suis sorti de l’école en 2000 après une dernière année en option marketing grand conso avec Geneviève Cazes-Valette, que j’aime beaucoup, qui m’a beaucoup marqué, et que j’embrasse affectueusement !

Après une vingtaine d’années à Paris, Londres et Bruxelles dans le marketing et la communication des services financiers, j’ai désormais la chance de diriger le Groupe Manatour, entreprise familiale pionnière du tourisme industriel, basée à Blagnac, et maintenant à Paris aussi. Je partage mon temps entre les deux. 

Avez-vous des anecdotes de promo à raconter?

Bizarrement, j’ai été marqué par la première phrase du prof, pour mon premier cours de Droit: 

« dans la vie, tout est contrat ». C’est à la fois un peu pathétique, et assez vrai.

Votre métier actuel est-il bien Président du groupe Manatour?

Oui, c’est mon job, et je l’adore !

Manatour est le leader français du tourisme de découverte économique, et accueille près de 500,000 visiteurs par an sur une trentaine d’installations différentes, dont Airbus, EDF, aerocopia, La Dépêche du Midi, le Stade Toulousain, le Grand Marché, Paris la Défense Arena par exemple.

http://www.manatour.fr/

https://www.boursorama.com/videos/actualites/manatour-pierre-olivier-nau-decouvrir-les-entreprises-del-interieur-a269c23d5d0564af26b5ff55c9010db8

 

Quel avantage vos études vous ont-elles apporté dans votre choix de carrière?

Le choix, la référence de notre diplôme, des bases solides et le réseau

Comment vous positionnez vous dans le réseau des alumni?

Je n’ai pas de rôle actif dans l’association (même si je cotise), mais je suis au comité exécutif de la Fondation TBS, qui s’appuie beaucoup sur ce réseau.  

Pourquoi avez-vous choisi TBS pour vos études?

Même si je suis né à Bordeaux, je suis un Toulousain: Caousou puis Lycée Ozenne, bac Éco (à l’époque, bac B...), prépa HEC dans ce même lycée. Et puis mon admission à Sup de Co Toulouse, et voilà !

Comment êtes-vous arrivé où vous en êtes aujourd’hui dans votre carrière professionnelle? 

Je pense que les points communs à toutes mes étapes de carrière sont la curiosité et un certain goût du risque.

Partir à Paris d’abord, et « m’attaquer » au quartier de la Défense était comme un défi, et une envie de savoir pourquoi beaucoup de choses se décidaient alors là-bas. C’est drôle d’ailleurs, deux de mes nouveaux clients sont basés à la Défense. Ensuite, déménager à Londres, où je suis resté trois ans, chez Visa Europe, pour essayer de me confronter à une forme d’inconnu, me faire peut-être un peu peur et essayer d’apporter ma petite pierre à l’édifice. J’ai d’ailleurs vécu en colocation avec un alumni, c’était sûrement rassurant. Le passage à l’international a été un virage absolument essentiel pour la suite. Et c’est à Londres que j’ai rencontré Marie..., « Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous », disait Éluard. Et puis Bruxelles et Paris, comme Directeur Marketing du concurrent MasterCard. Probablement l’envie très excitante de me confronter à ce poste un peu ambitieux, et la motivation de faire progresser le challenger d’un marché en réinvention totale. Là j’ai notamment appris que beaucoup de gens peuvent vous aimer pour votre poste… Ensuite, un peu de politique (ma passion cachée) dans un cabinet ministériel, pour comprendre, m’engager et participer, et parce que ça ne se refuse pas. Et enfin Société Générale, pour les enjeux d’image d’un secteur d’activité mal-aimé, pourtant plus qu’essentiel pour l’économie. Je l’affirme d’autant plus facilement maintenant que je dirige une entreprise.  

Dans quelle optique êtes-vous entrés dans la vie active après le diplôme ? Quelles étaient vos motivations?  

De manière assez naïve, j’avais envie de « bouffer » le monde, et travailler à des postes clés, pour de grandes marques. Très vite, le driver a changé, et le prestige du grand groupe a été remplacé par l’environnement de travail, les équipes, le plaisir de venir le matin et l’envie de contribuer à un projet ambitieux

A partir de quel moment avez-vous su que cette voie était faite pour vous?  

Probablement à mon premier cours de marketing avec Geneviève. Je me suis dit: « je vais me marrer ».  

Quels conseils donneriez-vous aux alumni de TBS, étudiant.e.s ou diplômé.e.s qui aimeraient avoir le même type de parcours que le vôtre?

Les stages servent à mieux savoir ce qu’on veut, donc ils sont indispensables.
Faire une étape internationale.
Se faire peur et sortir de sa zone de confort. Cela rend créatif.
Faire confiance à son intelligence et son instinct. 

Le réseau alumni a-t-il été un appui pour vous ? Si oui, comment vous a-t-il aidé?

Quand on n’est pas en France, c’est déjà un moyen très simple de se rassurer.

Ensuite, misez plus dessus pour une forme de mentoring que directement pour chercher un job.

De manière très simple enfin, privilégiez un coup de fil plutôt qu’un mail, et proposez un café un matin. Ceux qui ne sauront pas se rappeler qu’ils sont passés par là ne méritent votre intérêt, donc passez votre chemin. 

Où vous voyiez-vous dans dix ans?  

Papa de deux ados sûrs d’eux et créatifs, 

et 

Dirigeant de mon entreprise, qui sera une référence européenne de la découverte économique et de la culture scientifique et industrielle, pour tous les publics. Grâce à la visite d’installations, à la réalité virtuelle, à la réalité augmentée, aux hologrammes, etc. 

Un seul leitmotiv, donner les moyens à tous les publics de comprendre « comment ça marche ».

Un mot de la fin?  

Donnez à la Fondation TBS pour permettre aux plus méritants qui n’en ont pas les moyens de payer leur scolarité à TBS. 

L’égalité des chances est un profond facteur de progrès pour notre société.  

 




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