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Le Tour de France de Simon, 19 ans

16 août 2018 Etudiants

Simon Renauld a fait des études de commerce à Toulouse (Promo 2020) , mais son véritable port d’attache c’est Bornambusc, près de Goderville.

 
Il y a 2 ans, il a obtenu sa licence de pilote privé. Depuis le 30 juillet, Simon Renauld est la fierté de la section aviation du club ExxonMobil Sports et loisirs (EMSL), à Port-Jérôme-sur-Seine. Ce jour-là, le jeune Cauchois a bouclé le tour de France aérien des jeunes pilotes avec les honneurs. Un périple de 3 000 kilomètres, qu’il a vécu aux commandes du Cessna 172, un avion 4 places de l’EMSL. Une aventure de 15 jours, aussi sportive qu’humaine, qui l’a mené de Chartres à Aurillac, en passant par la Bretagne, Saintes, Bourges, Pau et Albi, aux côtés de 44 autres pilotes, de 18 à 24 ans, originaires de tout le pays.

La meilleure prévision de consommation

« L’objectif de ce tour de France, c’est de faire découvrir l’aviation légère au grand public,explique-t-il. Chaque jour, on rallie deux villes. A chaque étape, il y a un petit meeting. Nous, on ouvre nos avions, surtout aux enfants. On leur montre le fonctionnement de l’appareil. »Si « la compétition à gogo » n’est pas le but premier de ce parcours, un classement a pourtant été établi au fil des étapes. « Tout est pris en compte, précise Simon. On est notés sur notre comportement, notre motivation au moment de la présentation avec le public. On est jugés sur la précision des trajectoires, la maniabilité, les virages, les décrochages... Des épreuves de rallye sont également organisées, on doit passer à certains points à des moments précis... »Au terme des deux semaines, Simon s’est ainsi classé 6e sur 45. Il s’est surtout distingué pour ses estimations au niveau du carburant. « J’ai gagné le prix de la consommation,indique-t-il tout sourire. J’ai fait la meilleure prévision sur tous les ravitaillements, avec 7 litres de différence pour l’essence consommée. » Une essence qui, elle, était fournie par... Exxon Mobil.De retour en pays de Caux, Simon a été chaudement félicité par Philippe Leroulley, le président de l’EMSL, et par Jean-Claude Marquois, le président de l’aéroclub de Gravenchon qui avait coaché ses entraînements pour le tour de France aérien. Deux présidents qui l’ont également soutenu financièrement.Ce qu’il retiendra de cette expérience ? L’ambiance qui a régné au cours de ces « 15 jours exceptionnels ». Et de magnifiques paysages vus du ciel. Parmi eux, le Mont-Saint-Michel, la cité Nantaise, les Pyrénées, le Massif central, la belle ville de Chartres et sa cathédrale...

Il ne faut pas se croire le plus fort du monde

Quelles sont les qualités d’un bon pilote ? « Il ne faut pas se croire le plus fort du monde, rester humble par rapport à la machine, par rapport à la météo, et respecter le matériel », souligne le Cauchois. Des frayeurs ? Simon en a, mais pas souvent. « Il arrive qu’on se pose des questions. Est-ce que ça passe ? À cause d’un nuage, on est parfois obligés de descendre ou de monter en altitude. Lors du tour des jeunes pilotes, on a d’ailleurs dû reporter de quelques heures le départ d’une étape, entre Albi et Aurillac, à cause de la météo. »

Son souhait, dans la vie : « Travailler dans le domaine de l’aéronautique, en entreprise ou dans un aéroport ». Pour ça, il a un plan : suivre la filière Aviation Management dans son école de commerce à Toulouse. Une filière qui fonctionne en partenariat avec l’école nationale de l’aviation civile. La voie royale.
 
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